De longue date, le plasturgiste isérois RYB convoitait la filiale française du britannique Polypipe. Ses rêves ont enfin été concrétisé, pour un montant de 16,5 M€. Cette opération était cependant d’une envergure trop importante pour qu’il puisse la financer sans appui extérieur. Marc-Antoine Blin, dirigeant et jusque-là unique actionnaire de RYB, s’est donc tourné vers iXO Private Equity et vers Bpifrance, accompagnés dans une moindre mesure par un fonds régional géré par Siparex. A l’occasion d’une augmentation de capital, ces trois investisseurs se sont donc emparés d’une minorité des parts du plasturgiste ; ils livrent environ les deux tiers des fonds nécessaires au financement de la reprise de Polypipe France. Le solde provient d’une dette bancaire apportée par un pool de cinq établissements. Cette ligne de crédit permet également le refinancement de la dette existante de RYB (et comprend une ligne de capex complémentaire). Avec cette croissance externe, l’isérois porte ses revenus consolidés pro forma 2017 à plus de 110 M€ (l’activité de Polypipe France générant 67,6 M€ de revenus). L’industriel basé à Saint-Etienne-de-Saint-Geoirs compte maintenant 400 salariés répartis sur sept sites de production, dont 200 travaillent au sein des trois usines de son emplette. Au-delà de ce changement d’échelle, cette acquisition est stratégique pour RYB. Car elle lui permet de se développer dans les tubes plastiques et dans les gaines pour le drainage et le bâtiment, alors qu’il est historiquement spécialisé dans les réseaux d’eau et de gaz en polyéthylène.